Une carte professionnelle pour les diagnostiqueurs ?
La chambre des diagnostiqueurs de la Fédération National de l’Immobilier, propose une carte professionnelle D, sur le modèle de la carte T des agents immobiliers dans le but de rétablir la confiance car elle permettrait de garantir les compétences et le savoir-faire du professionnel.
Le DPE est sans cesse remis en question. Cependant les enjeux liés à l’étiquette énergétique sont indispensables pour éclairer les particuliers sur la performance énergétique de leurs biens mais également pour un bailleur si le logement peut encore être loué.
La DHUP a présenté une feuille de route pour améliorer la qualité des DPE en trois axes : la création d’une fiche technique qui devra être remplie en amont par les propriétaires et administrateurs de biens avant le passage du diagnostiqueur ; le renforcement des compétences avec la mise en place d’une journée de sensibilisation et enfin un axe portant sur l’outillage des organismes de certification.
Malheureusement, ces actions ne sont pas suffisantes pour rétablir la confiance, la filière devra travailler davantage sur la concrétisation d’une carte professionnelle comme gage de garantie de compétences et de savoir-faire.
Pour exercer le métier de diagnostiqueur immobilier : la carte professionnelle D
La profession a besoin et doit rétablir la confiance, d’autant plus avec l’arrivée du prochain audit énergétique.
De ce fait sans ce sésame, le diagnostiqueur n’aura pas l’autorisation d’ouvrir son cabinet, ni d’exercer, ni de s’assurer.
D’après le président de la CDI Yannick Ainouche, il ne s’agit en aucun cas de doublonner la certification actuelle, mais réellement d’apporter ce gage de qualité et de garantie sur les compétences.
Afin d’éviter que cette carte ne soit un gadget ou un trophée commercial, elle doit s’appuyer sur un système de qualité indépendant et impartial.
Elle aura aussi le mérite de sanctionner les agences dites « low cost » qui ne renvoient pas une bonne image de la profession mais aussi n’effectuent pas un travail de qualité.
Son obtention, sa perte et son gain de temps
Son obtention se basera sur des prérequis, un minimum d’expérience, une réelle expérience terrain et une connaissance de l’écosystème du diagnostic avant d’ouvrir sa propre agence.
En cas de faute grave, il est nécessaire de ne pas craindre de priver un cabinet d’exercer, en le suspendant ou en le radiant. Pour cela, un conseil de discipline devra être mis en place.
De plus, la CDI FNAIM souhaite inclure le règlement des prestations des diagnostiqueurs à la vente, comme pour les agents immobiliers chez le notaire, en se basant sur une base tarifaire qui serait un pourcentage sur le prix de vente. De ce fait, les diagnostiqueurs n’auront plus à gérer le processus de recouvrement de leurs factures.
En résumé
- La garantie d’un savoir-faire avec un minimum de formation
- Un gage de qualité aux yeux du consommateur
- Un conseil de discipline pour limiter les dérives
- Un prix plancher pour en finir avec le low cost
- Un règlement chez le notaire au moment de la vente pour éviter les impayés récurant dans la profession.
Comment ?
La CDI FNAIM va prochainement ouvrir une plateforme ouverte à tous les diagnostiqueurs dans l’optique de mener collectivement une réflexion démocratique pour construire les contours de la carte D et ses implications.